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Le libre au MST, pourquoi?
Le présent billet se veut une réponse au commentaire de M. Jocelyn Dagenais.
D'abord, j'accepte la critique de «faire » du libre. Beaucoup de libre.
Gilles répond ici sur ce qu'il y a à faire dans le cas où il y aurait des erreurs dans les logiciels libres.
Comme je l'ai déjà écrit ici (lire tout le texte pour mieux comprendre dans quel contexte nous travaillons et où se situe le libre pour nous):
Nous favorisons le logiciel libre dans nos interventions pour plusieurs raisons, un texte sera d’ailleurs publié sous peu sur le sujet. Disons qu’il serait facile de promouvoir des logiciels coûteux lors de nos formations/interventions, mais connaissant le budget des écoles, nous préférons aller vers le logiciel libre et/ou gratuit quand c’est possible [14]. Nous favorisons l’achat de matériel (ordinateurs, caméra, sondes, robots...) par rapport au paiement de licence logiciel. Malgré son importance, l’aspect coût n’est pas notre première raison pour adopter le logiciel libre, la philosophie du logiciel libre est plus près de celle de l’éducation que le modèle propriétaire ne peut l’être.
Ceci dit, est-ce que les enseignants que l'on accompagne/forme nous demandent des logiciels propriétaires? Rarement. Il y a des cas comme celui de M. Dagenais qui connait déjà et utilise un logiciel de géométrie dynamique propriétaire (ce qui est son droit le plus stricte). En passant, si un enseignant nous demande de l'accompagner dans l'appropriation d'un tableur (par exemple) propriétaire, nous le ferons. Nous insistons davantage sur le processus (ce qu'on peut faire avec le logiciel) que sur les fonctions de l'outil. Nous ne forçons jamais l'utilisation de logiciel libre, nous suggérons. Au professionnel de décider de ses outils. Nous ne sommes que des conseillers.
Est-ce que le libre prend «toute» la place au MST? Oui et non. Oui dans le cas de toutes nos productions (contenu, SAE, outils...). Cela nous semble logique, puisque nous sommes payés par des fonds publics. Non dans le cas de la robotique, des sondes numérique, du microscope numérique, de la station météo, calculatrice graphique en lien avec sondes... Tous ces projets (qui sont nos plus gros projets) se font avec du logiciel propriétaire.
Notre choix de «favoriser» le libre, en est un de conviction. Mais nous sommes parfaitement conscients que des personnes aimeraient nous voir faire davantage la promotion de produits propriétaires. Il faut dire aussi, que comme employé de l'état, j'ai un peu de difficulté à faire dépenser des $$ pour des licences logiciels aux écoles quand le libre/gratuit peut très bien développer les compétences du programme de formation. Ce développement de compétences est la priorité, pas d'utiliser tel ou tel logiciel.
Merci de nous faire part de vos opinions.
Édition: En ce qui concerne les erreurs (possibles) dans un logiciel, si le but en est un pédagogique, on peut toujours faire ce type d'apprentissage.
Cette entrée a été postée le 17 Fév 2007 à 09:05 par pierrel et a été rangé sous Logiciels libres, Vision TIC.