La Société GRICS fera passer toutes les Commissions scolaires à Microsoft

Un membre de la liste de discussion de FACIL a envoyé le message suivant suite à la Réunion Nationale de la Société GRICS. Selon lui, le choix de la future plateforme de développement de la GRICS pour les logiciels qu'elle fournit aux commissions scolaires aura pour effet de les enfermer pour 10 ou 20 ans dans l'univers Microsoft avec ses coûts de licence élevés et ses formats propriétaires. Bref, le contraire de ce que la Société préconisait lors de son passage à commission parlementaire en rapport avec la loi 133.

Mais laissons la parole au message envoyé sur la liste :

Le 13 juillet dernier, la société GRICS (fournisseur informatique propriété des commissions scolaires) annonçait par communiqué de presse son intention de changer l'ensemble de ses applications corporatives.

Les commissions scolaires sont tributaires des technologies que la GRICS leurs imposent, car cette dernière est en situation de monopole. Mais certains, avaient l'espoir que la loi 133 encouragerait la GRICS a faire preuve de vision dans l'esprit d'une gestion d'un patrimoine numérique pour les générations futures, ses élèves d'aujourd'hui et de demain.

Surtout, sachant que la Société GRICS, par la voie du président du CA et du PDG, se targuait, lors de la Commission parlementaire sur le projet de loi 133, d'offrir une vision technologique aux commissions scolaires, en harmonie et dans le sens de la conservation du patrimoine numérique.

Jeudi le 24 novembre la Société GRICS a annoncé officiellement que le socle technologique que devra utiliser les commissions scolaires du Québec sera entièrement basé sur la solution Dynamic AX-2012 de Microsoft. Ce faisant, l'ensemble de l'infrastructure, incluant l'ensemble des applications bureautique, les serveurs courriels, webs… etc. seront obligatoirement avec Microsoft. Fini les courriels libres, les portails libres, une vision unique, celle de Microsoft aura réussi a convaincre les gestionnaires de la GRICS.

Évidemment, tout ceci est contraire à l'esprit de la Loi 133. Des couts extrêmement élevés, une perte totale de liberté et la mise au rancard de bon nombre de projets innovateurs qui auront été développés en libres.

Sachant que les commissions scolaires et les écoles vivent des contraintes budgétaires importantes, que ces changements entraineront des effets négatifs pour la société québécoise et qu'au final ce sont les élèves et les citoyens qui seront perdants; il serait important de faire en sorte de dénoncer avec vigueur ces orientations , ces malversations. 

À la lecture du message et du récent décret gouvernemental, il devient évident que personne ne respecte l'esprit de la loi 133.  La ministre devra y mettre bon ordre.

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